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Ancre 1
Ancre 2

Le Corps des larmes


Sculpture & installation in situ

Matériaux mixtes, dimensions 69 x 80 x146 cm

 

Exposition personnelle Quelques lueurs

23 septembre - 9 novembre 2022

Maison d'Art Actuel des Chartreux, Bruxelles

 

Le Songe de la mémoire ◊ Exposition Quelques lueurs, Maison d'Art Actuel des Chartreux, Bruxelles, 2022

Le Songe de la mémoire ◊ Exposition Quelques lueurs, Maison d'Art Actuel des Chartreux, Bruxelles, 2022

Le Songe de la mémoire ◊ Exposition Quelques lueurs, Maison d'Art Actuel des Chartreux, Bruxelles, 2022

Note d'intention

 

Justine Bougerol a souhaité extraire de son vocabulaire artistique habituel un motif évoquant l’intérieur (et l’intériorité par extension) : l’armoire. Cet objet renferme un imaginaire en puissance. Que contient la vielle armoire en bois ? Quels songes, quel passé s’échappent donc de ce meuble ?
L’armoire utilisée pour l’installation est un semainier, meuble composé de sept tiroirs : un par jour de la semaine. Le temps est divisé selon une logique domestique. Il s’agit là d’une manière propre à l’Homme de s’approprier le temps qui s’écoule, en le décomposant selon sa lecture du monde, et en créant sa propre unité de temps : dans la tradition hébraïque par exemple, le nombre 7 évoque notamment les six jours de travail plus un de repos. Ainsi, l’Homme contient, et enferme, le temps à l’intérieur d’une division méthodique.

Pourtant, le temps vécu, le temps affectif, s’étend, s’accélère ou ralentit, selon la subjectivité propre à chacun·e. Le temps peut alors déborder de son contenu et devenir menaçant, tout comme son insaisissabilité peut évoquer la poésie d’un fleuve tumultueux trop farouche pour se laisser contenir par ses rives.
L’élément natu
rel de l’eau vient ainsi complètement occuper les tiroirs entrouverts, se faisant l’unique hôte de l’armoire. La présence de cette eau impérieuse engorgeant le semainier docile, matérialise l’écoulement d’un temps devenu visible à l’instar des grains de sable s’écoulant dans un sablier, et débordant de son cadre donné, s’échappant inlassablement vers un éternel retour. On bascule alors vers un réel déformé et désobjectivé, qui perd de sa rationalité. Tout comme la mémoire déforme la réalité de celui·elle qui plonge dans son passé sans jamais parvenir à le rattraper.

Directeur technique: Silvio Palomo

Assistant·e·s: Romane Kouyoumdjian,

Jules Januel, Benjamin Muzart, Charlotte Quinonero

«L’installation se présente comme une sculpture pleureuse,sorte de machine célibataire dont le mécanisme dissimulé nelaisse apparaître que le mouvement de l’eau qui n’en finit pasde s’épancher. (...) À taille humaine, l’œuvre invite à une lectureanthropomorphe; l’on se demande si cette inextinguible tristessereflète la nostalgie d’une époque révolue ou bien si elle symbol-ise la perte d’un être cher. Tel un memento mori, la sculptureréfléchit finalement notre propre sentiment de finitude.»

Septembre Tiberghien, L’Art Même n°88

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